En anglais, pourboire se dit « TIP » : « To Insure Promptness » ou, si vous préférez,
« Rapidité assurée ». L’expression proviendrait d’un restaurant britannique où, au XVIIIe siècle, on avait mis à la disposition des clients une boîte avec cette mention, et dans laquelle ceux qui désiraient être servis plus rapidement y déposaient de l’argent. Encore aujourd’hui, le pourboire est une forme de remerciement pour la qualité ou la rapidité d’un service, il n’est donc pas obligatoire et aucune loi n’est régit en ce sens.
Pas obligatoire, mais fortement recommandé
Même s’il n’est pas obligatoire, le pourboire est fortement suggéré aux travailleurs de la restauration, des bars et de l’hébergement, dont la rémunération est inférieure au salaire minimum. En outre, le salarié a l’obligation de déclarer en pourboire, au Gouvernement du Québec, 8% de ses ventes, excluant les taxes. Or, si vous ne laissez rien, l’employé devra tout de même déclarer 8% de votre facture en pourboire. Il ne faudrait donc pas pénaliser votre serveur si la nourriture est mauvaise ou si le service est lent en raison de la baisse d’effectif par l’employeur.
Des suggestions pour l’hôtellerie et la restauration
Bien que plusieurs revendiquent le fait que les chaînes hôtelières devraient mieux payer leurs femmes de chambre plutôt que de repasser la note aux clients en instaurant les enveloppes à pourboires, il n’en demeure pas moins que cette coutume est omniprésente non seulement au Canada, mais également dans plusieurs autres pays. Or, la pratique en ce sens est normalement la suivante ; de 2 $ à 3 $ par jour, selon le type et de la qualité de l’hôtel. À cela, on pourra ajouter de 1 $ à 2 $ supplémentaire pour un séjour où des demandes particulières ont été faites à la femme de chambre, ou encore parce que celle-ci a été particulièrement attentionnée à notre égard.
En ce qui concerne la restauration, pour un restaurant de type familial, dans un brunch ou un buffet, il est suggéré de laisser l’équivalant de 10% de la facture avant taxes. Dans un restaurant où vous apportez votre vin, ajoutez 2 $ par bouteille qui aura été ouverte. Pour ce qui est d’un restaurant moyen et haut de gamme, l’étiquette suggère 15 à 20 % de la facture incluant le vin avant taxes.
Le coiffeur, le livreur, le portier, et plus…
Chez le coiffeur, 1 à 2 $ pour la shampouineuse, ou la personne qui apporte revue ou café. Pour le coiffeur, selon la réputation du salon et le prix payé, vous devriez laisser entre 8 et 10 %. Le livreur de restaurant, 10 % de la facture avant taxes, le portier ou le valet, 2 $ par portière ouverte, 2 $ par valise et pareillement pour le chauffeur de taxi. Aucun pour le pompiste, à moins qu’il ne vérifie l’huile, ne lave vos vitres ou ne refile le lave-glace, où alors dans ce cas, 1 $ à 2 $ seront sûrement appréciés.
En conclusion, même si le pourboire reflète votre degré d’appréciation à l’égard d’un service reçu, encore faut-il ne pas être de ceux qui sont chiches…
